La ferrure
Dans les pâturages, l'usure du pied d'un cheval est proportionnelle à la pousse de la corne mais lorsque le cheval travail l'usure de la corne s'accélère. Il faut donc protégé le pied du cheval par une ferrure. La ferrure sert à préserver le sabot contre l'usure, elle est généralement en métal, en aluminium pour les chevaux de courses, ou en plastique pour les fers orthopédiques.
Soins aux pieds
Il faut curer  les pieds avant et après le travail pour enlever les saletés ainsi que pour s'assurer que le fer tient bien.
Il faut graisser les pieds régulièrement avec de l'onguent.
Le fer à cheval
Adaptée au bord plantaire du sabot, il se divise en plusieurs parties : 
- pinces
- mamelles
- quartiers et éponges qui correspondent aux talons, ils constituent la branche 
 
Le fer présente : 
- deux faces : une supérieur en contact avec le sabot, ou débouchent les contres-perçures , une inférieur, pourvu des étampures et soumise à l'usure sur le sol
 
- deux bords ou rives : la rive externe qui forme le contour extérieur du fer, la rive interne dont la partie centrale s'appelle voûte
- l'épaisseur : comprise entre les deux faces, elle donne le numéro du clou à employer
- la couverture : comprise entre les deux rives
- les étampures : coupe rectangulaire, creusée dans l'épaisseur du fer et destinées à loger la tête des clous. Les clous sont au nombre de 6, 8, 10 selon les dimensions des fers. Le fer est étampé à gras, quand les étampures sont relativement éloignées de la rive externe. Le fer est étampé à maigre, lorsque les étampures sont plus rapprochées de cette rive.
- les contres-perçures : ouvertures rectangulaires pratiquées au fond des étampures pour livrer passage à la lame des clous 
- la tournure : forme que l'on donne au fer pour l'adapter aux pieds
- la garniture : partie du fer qui déborde du pied
- l'ajusture : disposition donnée à la face supérieur du fer pour l'empêcher de comprimer la sole
- le pinçon : languette en fer qui se situe au niveau de la pince ou des mamelles 
 
- les mortaises : ouvertures percées, situées au niveau des éponges ou des mamelles pour recevoir des crampons mobiles 
- les crampons fixes : replis du fer qui se trouve au niveau des éponges pour élever les talons et empêcher le cheval de glisser
 
La largeur du fer correspond à la largeur du pied. C'est la distance comprise entre la rive externe d'un quartier et la rive externe de l'autre quartier.
La longueur du fer est la distance comprise entre la pince et la ligne transversale réunissant les éponges.
La pointure est la longueur de la rive externe exprimée en centimètres, pour le cheval les numéros de pointures vont de 28 à 48.
Les dimensions des fers varient avec chaque pointure
Les calibres sont établis pour vérifier la couverture et l'épaisseur des fers par rapport aux modèles adoptés pour une fourniture.
Fers antérieurs et postérieurs
les fers de devant (antérieur) sont de forme arrondie, presque aussi larges que longs, avec des branches de longueur égale, les étampures sont en nombre pairs réparties symétriquement sur un peu plus de la moitié antérieur du fer. Ces fers ont habituellement les éponges arrondies.
Les fers de derrière (postérieur) sont de forme plus ovale, plus épais et plus couverts en pince, les étampures sont plus rapprochées des talons et elles épargnes la pince pour se répartir sur les branches. 
Les fers de droite de devant et de derrière se distinguent des fers de gauches par les branche interne moins contournée, plus étroite et les étampures sont plus petites que la branche externe.
La fabrication 
Les fers sont fabriqués soit à la main, par les maréchaux-ferrants, en partant de fer neuf ou de ferrailles, soit mécaniquement, dans des usines.
Clous à cheval
Les clous à cheval ou clous à ferrer servent à fixer le fer au pied
On y trouve : 
- la tête dont la face supérieur s'appelle la frappe
- le collet
- la lame, partie placée dans la corne après fixation du fer au pied
- la pointe, avec une proéminence appelée grain d'orge qui s'amincit en biseau sous le nom d'affilure 
 
Le grain d'orge et l'affilure font décrire dans la corne une courbe à la lame du clou et en déterminant sa sortie. Ils doivent donc toujours être placés vers l'intérieur du pied au moment du brochage, sinon le clou s'enfoncerait dans les parties vives du pied.
Les clous sont confectionnés mécaniquement en acier extra-doux ou en fer puddlé de première qualité.
Il existe différentes grosseurs de clous représentés par un numéro qui est à la hauteur de la tête. Le numéro du clou correspond donc à l'épaisseur du fer.
Les clous à glace, destinés à empêcher les glissades ont une frappe très épaisse. Ils sont soit brochés et mis à la place des clous ordinaires , soit rivé sur le fer dans les étampures spéciales 
Les clous à tête plate servent à consolider une ferrure quelque peu usée 
 
Renouvellement de la ferrure
Le renouvellement de la ferrure se fait quand le fer est usé, et quand le sabot est trop long
On reconnaît qu'un cheval à besoin d'être ferré aux signes suivant : 
- la corne ayant poussé constamment et le fer n'ayant pas changé de dimensions, celui-ci paraît plus étroit et plus court que le pied
- la corne déborde le fer et forme des éclats : les rivets manquent de solidité
- le pinçon est redressé
Si on lève le pied, le fer est éloigné de la sole, les éponges du fer ne recouvrent plus les talons et sont incrustées dans la corne.
Avant d'appliquer le fer, le pied exige une certaine préparation qui consiste à enlever l'excédent de corne et à le niveler, c'est ce que l'on appelle parer le pied. C'est l'acte le plus important et le plus délicat qu'accomplit le maréchal ferrant.
Un pied bien paré, doit avoir conservé son aplomb. Toute la mauvaise corne qu'il y a en trop doit être enlevée.
Il est préférable de laisser un peu plus de corne que d'en n'enlever de trop, ce qui pourrait gêner le cheval.
Le pied étant paré, le fer est préparé, il est ensuite essayé chauffé et il est essayé encore chaud sur le pied pour vérifier s'il s'y adapte bien. Puis il est refroidi et broché (cloué)
Pied bien ferré
Pour reconnaître qu'un pied est bien ferré, il doit être examiné au poser et au lever
Au poser : 
- vue de face : le pied est dans le prolongement du paturon. Le pinçon est au milieu de la pince pour le pied de devant et un peu en dedans pour celui de derrière. Les rivets sont à la même hauteur. L'épaisseur du fer est la même  à droite et à gauche du pinçon. Sa tournure reproduit celle du pied
- vue de profil : le pied se présente avec une longueur normale variable suivant les chevaux. La ligne de la pince est droite du bourrelet aux rivets et très légèrement arrondie à partir des rivets.
- la hauteur des talons varie avec l'obliquité de la pince, sur les pieds moyennement obliques elle est égale à la moitié de celle de la pince
- les rivets sont à une hauteur égale, bien incrustés
- l'épaisseur du devant du fer est partout la même
- le fer de derrière est légèrement plus épais en pince
- la garniture commence au milieu des quartiers et augmente progressivement en éponges
Au lever :
- le fer est placé droit sous le pied : la rive externe de ses éponges est à égale distance de la lacune médiane de la fourchette, les branches ont la même longueur
- l'ajusture est suffisante, les branches portent bien à plat
- les tête de clous sont enclavées dans les étampures
- la sole à toute sa force
- les mains passées de chaque côté sur les rivets et sur les bords du fer permettent de juger si les uns ne dépassent pas la paroi et si les autres ne garnissent pas d'une façon exagérée
Chevaux déferrés
Si au cours d'une épreuve ou en l'absence d'un maréchal ferrant un cheval se déferre, le cavalier doit faire marcher son cheval constamment sur un terrain meuble, sous peine de le voir devenir indisponible pour plusieurs jours par usure exagérée et sensibilité du pied.
Fers exceptionnels et pathologiques
Ces fers sont employés pour les sabots défectueux, les irrégularités d'allures, les accidents de la ferrure et les maladies du pied. Les plus utilisés sont :
- les fers couverts : plus couverts et moins épais que les fers ordinaires, dans le but de diminuer l'usure du fer, de protéger une partie du sabot, de donner plus de garniture, de maintenir un pansement. On les distingue en :
* fers couverts 
* demi-couverts
* à branche interne ou externe couverte 
* à éponge couverte 
* à pince couverte, le fer pinçard (couvert et épais en pince) 
* le fer à caractère (destinés aux pieds dérobés) porteur de 2 ou 3 pinçons et d'étampures irrégulièrement réparties 
 
La plupart de ces fers conviennent aux pieds sensibles, plats, combles ou fourbus
- les fers à éponges réunies :
* le fer à planche, plus couvert et moins épais que le fer ordinaire, dont les éponges sont contournées et réunies pour former une planche
 le fer à traverse, fer ordinaire auquel on à soudé une traverse à la face supérieur des éponges 
 
La planche ou la traverse, sont destinées à fournir un bon appui à la fourchette dans le but de soulager un ou les deux talons auxquels ont pratique une suppression d'appui. Ces fers ont l'inconvénient d'écraser la fourchette : leur emploi est donc limité aux pieds qui ont une fourchette suffisamment bonne.
- les fers tronqués : ils ont une partie qui à été supprimée ou diminuée, ils sont utilisés surtout pour remédier aux vices d'allures :
* fer à pince tronquée 
* fer à voûte tronquée ou évidée 
* fer à pince et à voûte tronquée, à une éponge tronquée 
* fer à mamelle tronquée , à branche tronquée
 
- fers épais ou nourris : le plus employés est le fer lourd amortissant. Plus épais et plus couvert que le fer ordinaire, sa masse atténue les chocs à des pieds sensibles, fers doublé de cuir, etc...
- fers à tout pieds : ils sont articulés en pince par un rivet, munis d'étampures multiples , sont destinés à remplacer les fers perdus en route. Utilisés autrefois dans l'armée.
- fer désencasteleur à pantoufle : fer dont la rive externe des éponges est plus mince de 2 ou 3 millimètres que la rive interne, réalisant ainsi à leur face supérieure deux plans inclinés sur lesquels les talons glissent et s'écartent 
- Appareils protecteurs et d'amortissement (patins divers, plaques, etc...) : appliqués au moyen du fer  contre la sole et la fourchette, pour les protéger, les préserver des clous de rue, des tacots, maintenir un pansement, amortir les réactions, prévenir les glissades, etc...
* patins : généralement en caoutchouc, employés sous le nom de pneumatique, destinés à amortir les réactions et éviter les glissades. Ils recouvrent toute la face plantaire du pied. Talonnettes en caoutchouc qui ne protège que la fourchette et les talons.
* plaques : elles sont fixes et ne peuvent s'enlever qu'avec le fer, ou mobiles et peuvent être retirées sans déferrer le pied. Les plaques fixes sont en cuir, en tôle, en fer blanc, en cuivre, etc...
Les plaques mobiles les plus connues sont les éclisses et la plaque avec appendice sous la pince et deux appendices latéraux fixés au fer en éponge par des clous rabattus sur la rive externe 
Les éclisses, utilisées presque uniquement pour les chevaux immobilisés, sont des bandes de tôle ou de bois, assemblées pour maintenir un pansement sous le pied . On les assujettit en les insinuant sous le fer longitudinalement et en les maintenant, d'autre part, par une éclisse transversale en talon, fixée ou non avec des clous rivés sur la rive externe du fer.
- fers contre les glissades : ils sont excessivement nombreux. Ils ont été employés pour permettre aux chevaux de se déplacer soit sur les routes à revêtement lisse et glissant (goudron, asphalte, bitume, etc...) soit par temps de glace et de verglas.
Crampons
On peut mettre à chaque pied, suivant les besoins, soit un ou deux crampons. Le crampon réglementaire est à tête carrée, pleine, de dimensions déterminées, en acier mi-dur. Cette ferrure est couramment employée en concours hippique et en concours complet.